Ethiopie: des rebelles accusent Addis Abeba d'empêcher la libération d'otages allemands

Publié le par ethiopianadventures

In Le Parisien (source AFP),  le 9 février 2012

   
Les rebelles qui ont enlevé deux touristes allemands il y a trois semaines dans le nord de l'Ethiopie accusent Addis Abeba d'empêcher leur libération en entretenant un climat de violence dans la région.


Le gouvernement éthiopien "étouffe un à un nos efforts pour transporter les deux Allemands en zone sûre (...) en lançant de nouvelles attaques contre nous," a affirmé le Front uni révolutionnaire démocratique afar (Arduf), un mouvement rebelle agissant au nom de la minorité afar, mercredi soir dans un communiqué. 


Les deux Allemands avaient été enlevés le 18 janvier lors d'une attaque sur le volcan Erta Ale, situé dans une zone désertique très excentrée de l'Ethiopie, près de la frontière avec l'Erythrée. Cinq touristes européens avaient été tués lors de l'enlèvement: deux autres Allemands, deux Autrichiens et un Hongrois.


Les rebelles avaient annoncé le mois dernier détenir les otages. L'Arduf avait en revanche rejeté la responsabilité des morts sur des soldats éthiopiens qui accompagnaient le groupe de touristes et qui, selon lui, avaient ouvert le feu sur l'une de ses patrouilles.


Depuis l'attaque du 18 janvier, de nouveaux affrontements n'ont cessé d'opposer les forces éthiopiennes et l'Arduf, affirment les rebelles.
"Si les deux Allemands sont tués dans les combats, le régime éthiopien sera (...) responsable de leur mort," mettent-ils en garde.


L'Ethiopie accuse de son côté l'Erythrée voisine, grande rivale, de soutenir l'Arduf et affirme que les touristes allemands sont retenus de l'autre côté de la frontière dans une région érythréenne désertique et reculée. Asmara dément.


L'Arduf mène des actions de guérilla depuis des années dans la zone où s'est déroulée l'attaque. En 2007, elle y avait déjà revendiqué l'enlèvement de cinq Européens --trois Britanniques, une Française et une Italo-Britannique. Les otages avaient été libérés en Erythrée douze jours après leur enlèvement.

Publié dans Revue de Presse

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